Le samovar

Il n’avait rien d’un simple bidon
Et trônait sur un guéridon,
Majestueusement, en bas de l’escalier,
Superbe et pourtant si familier.

Il n’avait plus eau ni charbon depuis longtemps
Car il ne servait plus à faire le thé.
Dans le soleil il miroitait éclatant ;
Il était juste là pour sa beauté.

Mais un jour où de trop près je m’y suis mirée
Et où dans ses reflets j’étais aspirée,
Je l’ai poussé et fait tomber.

Plus tard, avec la maison nous le vendîmes.
Nous oubliâmes ce samovar sublime.
Depuis, au château de Chenonceau, y toucher est prohibé.

Cette entrée a été publiée dans Objets attachants, avec comme mot(s)-clef(s) , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>